Je publie une nouvelle policière gratuite (1/4)
#13 - Première étape : stratégie de publication et modification du titre
Bienvenue dans la newsletter Profession écrivain
Qui suis-je ?
Pour ceux qui n’ont pas lu la section à propos sur le site, EY Tell est le pseudo que j’ai choisi pour lancer ma première série policière.
Grâce à une opportunité qui n’arrive qu’une fois dans la vie, j’ai une année pour me consacrer entièrement à l’écriture. Un an, c’est à la fois très long et très court.
Le décompte est lancé.
Vous venez avec moi ?
Où est-ce qu’on peut me trouver ?
En parallèle de cette newsletter, j’ai commencé un blog et des réseaux sociaux avec mon compte d’auteur il y a peu, n’hésitez pas à venir y faire un tour !
Mon blog : où je parle des romans policiers des autres en attendant de parler du mien (procrastination niveau 1)
Instagram : où j’essaie d’être influenceuse Bookstagram en attendant d’être une autrice publiée (procrastination niveau 2)
Threads : où je partage des liens et des infos en rapport avec l’écriture (procrastination niveau expert)
Merci à vous, qui suivez mes aventures chaque semaine 🙂 et bonjour aux nouveaux venus !
Si vous avez lu la newsletter de la semaine dernière, vous savez que mon projet du moment, c’est de publier une nouvelle gratuite.
Pourquoi publier une nouvelle gratuitement ?
La stratégie du reader magnet
Tout d’abord, il faut préciser quelque chose de très important.
Quand je parle de publier une nouvelle gratuite, je parle bien sûr de la version au format électronique.
Étant donné que je ne gagne pas d’argent dessus, je ne vais pas non plus en perdre en offrant une version papier, qui va me coûter une fortune à produire pour un texte de 40 pages à tout casser, table des matières et remerciements compris.
Offrir quelque chose de gratuit, c’est bien.
C’est même devenu indispensable pour se faire connaître en tant qu’auteur. Tous les auteurs indépendants ou presque vous proposeront de remplir un formulaire sur leur site pour télécharger une nouvelle, une novella (un peu plus court qu’un roman) ou le premier tome d’une série. Ce cadeau vous est offert en échange de votre email.
Cette stratégie permet de :
Donner l’opportunité aux lecteurs de “tester” l’écriture, pour voir si le style leur plaît.
Avoir un moyen de communication directe pour faire la promotion des prochains livres (en rappelant qu’on ne va spammer personne).
Faire une bonne première impression.
Faire venir les gens sur le site de l’auteur.
Cette stratégie dite freemium nous vient du monde du logiciel, où on peut toujours tester gratuitement un produit avant de l’acheter, grâce à une période d’essai ou une version bridée/limitée. L’avantage ici, c’est qu’on n’a pas besoin de rentrer son numéro de carte pour essayer 😆
Ma stratégie
Partir avec un sacré handicap
Vous allez voir, je pars avec une sacrée épine (ou deux) dans le pied.
La stratégie du reader magnet peut donner de très bons résultats quand on a un livre à vendre. Ce qui veut dire que théoriquement, pour vendre un livre, il faut en avoir écrit deux (celui qu’on veut vendre et celui qu’on offre) 🤓
Et bien entendu, ce n’est pas mon cas. Ce serait trop facile sinon.
Alors pourquoi est-ce que je n’attends pas de publier le premier tome de ma série pour offrir ma nouvelle ? Si les gens la lisent maintenant, il n’auront rien d’autre à lire avant un moment, et ils ne reviendront peut-être JAMAIS !
Cette remarque est tout à fait pertinente, mais c’est oublier que :
J’aime bien faire
n’importe quoides tests.Je veux avoir l’opportunité d’avoir quelques avis avant la sortie du tome 1.
J’ai besoin de me dire que j’ai publié un truc, même minime (psychologiquement, ça compte).
Je dois bien faire connaissance avec les logiciels de couverture, de mise en page, et avec les règles de soumissions de fichiers sur les plateformes. C’est important de s’entraîner 😝
Tout est réversible. Je peux enlever la nouvelle des endroits où je veux la publier quand je veux. Ce que je vais probablement faire à un moment ou à un autre pour la diffuser autrement (cf. ci-dessous).
Où va-t-on pouvoir lire cette nouvelle ?
Publication sur mon site internet
Comme on vient de le voir plus haut, c’est quand même l’endroit le plus logique où mettre un accès (landing page avec un formulaire) qui permet de recevoir la nouvelle par email.
Le plus logique certes, sauf quand personne ne vous connait et que le site ne génère aucun trafic.
Je vous assure que dans l’état actuel des choses, personne ne trouvera cette page juste en cherchant je ne sais quel mot clé sur Google. C’est un fait, et c’est ce que les stats de la Google Search Console reflètent. Autant dire que si je récupère 5 emails dans l’année de personnes qui ne font pas partie de ma famille, on sera au max de ce qu’on peut faire.
Comme j’ai déjà un embryon de site internet, c’est là que je vais renvoyer les gens à chaque fois que j’en aurai l’occasion, grâce à des liens dans la newsletter et sur les réseaux sociaux (vous savez, la liste de liens qu’on trouve dans les bio/descriptions des comptes Instagram, Threads, etc.).
Sauf que pour le moment, je ne suis pas encore au point au niveau de la collecte des emails sur mon site. Je ne peux donc pas faire ceci :

Je vais donc mettre des informations pour renvoyer les gens vers diverses plateformes en ligne. JE SAIS, ce n’est pas très ergonomique/UX, mais ainsi va la vie, il faut bien commencer quelque part.
Publication sur les plateformes en ligne
Si je veux avoir une visibilité légèrement supérieure à zéro (parce que sans pub, quand on est inconnu au bataillon, on est une goutte d’eau dans l’océan, il faut bien le dire), la possibilité de récolter des avis publics (souvenez-vous, les algorithmes de recherche vont favoriser les livres les mieux notés) et un endroit où les gens peuvent télécharger l’ebook, pour le moment, je suis obligée de passer par les plateformes en ligne, même pour un livre gratuit.
Par plateformes en ligne, j’entends, pour les plus connues :
Amazon
Kobo
Apple Books
Je vais d’abord me concentrer sur ces trois sites marchands, même si je sais qu’il en existe d’autres.
Dans un futur idéal
Plus tard (quand j’aurai publié mon premier tome et qu’il faudra que je récolte des emails autrement que via Substack), je compte faire différemment pour diffuser un bonus gratuit.
Je ne passerai plus par les plateformes (qui, je le rappelle, ne permettent pas de collecter les emails), mais par mon site internet uniquement.
Mais bon, avant de penser à tout cela, il reste quand même quelques étapes à franchir.
Les étapes avant la publication
J’aimerais bien publier la nouvelle telle quelle (je n’ai pas de patience), mais il faut que je modifie encore deux-trois trucs.
La révision
Je change de titre
Mon titre d’origine était : “Alice, where did you go?”
Pourquoi ?
Oui parce qu’en fait, mon histoire se passe aux États-Unis, et il y a une sorte de fil rouge tout au long de la nouvelle, autour du nom de la victime et d’une comptine/chant scout, qui est :
Alice, where are you going?
Upstairs to take a bath
Her shape is like a toothpick
Her head is like a giraffe
Oh my goodness, oh my soul, there goes Alice down the hole!
Glup glup glup
In the sewer, sewer, sewerAlice, où vas-tu ?
En haut, pour prendre un bain
Elle ressemble à un cure-dent
Elle a une tête de girafe
Oh mon Dieu, oh mon âme, voilà Alice au fond du trou !
Glou glou glou
Dans les égouts, dans les égouts, dans les égouts (traduction : moi-même)
C’est mignon n’est-ce pas ? Bien adapté pour les enfants, c’est nickel.
Sauf que, si je trouve que ce titre convient pour un concours de nouvelles, il n’est pas très parlant pour qui voudrait hypothétiquement lire une nouvelle policière.
Les deux premières choses qu’un lecteur voit si vous avez la chance qu’il tombe sur votre livre en ligne (ce qui, en soi, est déjà un exploit), c’est :
la couverture,
le titre,
et s’il est arrivé jusque là et ne s’est pas enfui en courant, le résumé.
Un titre en anglais, qui plus est, assez long, pour un texte en français, c’est se mettre deux balles dans le pied. D’autant plus que j’ai vu cette semaine un post sur Instagram où la personne disait que les titres en anglais pour des livres en français, ça lui posait problème 😅, ce que je peux comprendre.
C’est donc avec regret (rassurez-vous, on s’en remet très vite) que j’ai dû réfléchir à quelque chose de plus descriptif, et qui colle plus au genre du polar. De cette manière, le lecteur n’est pas trompé sur la marchandise, et il risque moins de me mettre un avis rageur sur Amazon.
“Alice, where did you go?” devient “Comptine macabre.”
Petit interlude interactif
Supposons que vous ayez une subite envie de lire une nouvelle policière (de type polar/thriller, et pas cosy mystery), quel titre vous attire le plus ?
Pour vous aider, voici le premier chapitre tel qu’il est actuellement :
« Chef, on a remonté le sac. C’est bien des os humains. »
Enfin ! Depuis le temps que j’attendais ce moment. Toutes ces années au fond de l’eau, à pourrir tranquillement, sans que personne me remarque. Pourtant, il y a bien eu deux ou trois fois où on a failli me trouver.
Je me souviens de ce pêcheur, dont la ligne s’est prise dans le sac-poubelle où je repose. J’ai été soulevée de la vase qui me recouvrait ces dernières années, et je sentais même la lumière du soleil traverser l’eau grise. Mais quelques centimètres avant la délivrance, l'hameçon a déchiré ma protection de plastique, et je suis retombée dans un nuage de limon, tout au fond du Mississippi.
La deuxième fois, c’est un gros poisson-chat qui, en fouissant le sol à la recherche de nourriture, a été appâté par l’odeur de ma décomposition. Il a avalé une phalange de ma main gauche, et j'espérais, tel un Petit Poucet semant des os en guise de miettes, que quelqu’un le pêche, remarque quelque chose en le vidant et vienne me délivrer.
Las ! Il a fallu que j’attende encore, pour qu’enfin, ce gros bêta d’Adam White, adjoint au shérif Tony Fenimore Cooper (oui, c’est son vrai nom), me sorte des racines dans lesquelles je me suis retrouvée enchevêtrée. Je peux remercier la dernière crue de m’avoir arrachée au lit du fleuve et charriée sur la rive, à exactement deux miles de chez moi. Je suis désolée d’avoir effrayé cette dame qui promenait son chien en ce premier jour de l’année, mais c’était mon moment, je l’attendais depuis tellement longtemps.
Vingt ans jour pour jour après ma mort, j’ai encore l’espoir qu’ils arrivent à reconstituer mon histoire et à trouver mon assassin.
Après, le style de la suite de la nouvelle change un peu (beaucoup), mais pour la lire, il va falloir attendre un peu 😇 sauf si vous vous trouvez dans le cas ci-dessous :
Annonce #1 :
Si vous voulez voir le texte que j’ai envoyé au concours (et vous pouvez même commenter directement le document), faites-moi signe dans les commentaires et je vous envoie un lien. Je ne veux pas le mettre en public pour l’instant comme je vais le retravailler (et quel est l’intérêt de le mettre sur les plateformes si je le mets en accès libre ailleurs^^).
J’étoffe le texte
Le concours de nouvelles était limité à 30 000 signes, espaces comprises. Comme j’ai trouvé certains chapitres un peu courts, j’en profite pour les rallonger, ce qui donnera, je l’espère, un peu plus de consistance au manuscrit.
N’oublions pas que le genre de la nouvelle est très compliqué à vendre/promouvoir, même quand on publie gratuitement. Globalement, le grand public connait assez peu ce format, et certains peuvent être surpris par la brièveté du récit. Ce qui provoque parfois des déceptions, et engendre des avis négatifs (ce qui peut arriver de pire pour un auteur).
C’est pour cela que c’est très compliqué, à mon sens, de publier une nouvelle unique payante. Par contre, publier un recueil de nouvelles, là oui, ça fait sens !
Je fais relire une dernière fois
Avant d’envoyer le texte de la nouvelle au concours des Quais du Polar, je l’ai bien sûr fait relire et corriger. C’est d’ailleurs grâce à mes relecteurs (encore merci à eux) que j’ai modifié la fin, qu’on a tous trouvée bien meilleure après révision.
Annonce #2 :
Qui veut être bêta-lecteur de la V2 ? Dites-moi en commentaire si ça vous intéresse, et quand j’aurai terminé, je vous enverrai un email avec le lien du fichier partagé, où vous pourrez ajouter des commentaires.
La couverture
Comme il s’agit d’une nouvelle gratuite et que le but n’est quand même pas de me ruiner plus que je ne le fais déjà, je vais faire la couverture moi-même. J’ai un abonnement à la version pro de Canva, et c’est ce que je vais utiliser. En plus pour un ebook, c’est quand même nettement plus simple que pour un livre papier.
Je me suis déjà un peu amusée avec, et franchement, ça donne des résultats pas trop mal (enfin à mon humble avis, vous aurez le droit de ne pas être d’accord 😅), il me tarde de vous les montrer.
Rendez-vous la semaine prochaine pour choisir la couverture ! Je vous montrerai aussi comment j’ai fait, c’est vraiment très facile.
La mise en page
En fin d’année dernière, j’ai vu une promo sur un excellent logiciel de mise en page, Vellum (attention, ne marche que sur Mac, et tout est en anglais), qui n’est d’habitude jamais soldé. Même si c’était un peu tôt pour penser à mettre en page quoi que ce soit, j’ai sauté sur l’occasion parce qu’on ne dit jamais non à 30 % de réduction. Ce qui fait quand même un achat à 210 €, déduction comprise, ce n’est pas donné (les prix sont affichés hors taxes sur le site, il faut ajouter la TVA).
J’ai fait un test et le résultat est très très bon, le rendu est vraiment professionnel. Heureusement, parce que c’est quand même un gros budget.
Là encore, je vous montre la semaine prochaine (qu’est-ce qu’elle va être bien cette newsletter ! Notez cet art du teasing exceptionnel).
Lu, vu, entendu
Chaque semaine, je vous fais un petit récapitulatif de ce qui m’a interpellée ou que j’ai trouvé intéressant. Je vous donne aussi ma liste de lecture, qui n’est pas uniquement composée de polars.
Podcasts
The Creative Penn Podcast : Facing Fears In Writing And Life With Rachael Herron
Ah la peur ! L’histoire de ma vie. Et si ? Et si ? Et si ?
Une interview qui nous montre que même les auteurs à succès sont des angoissés de la vie (en fait, ça va souvent ensemble).
Comment faire pour vaincre cette peur ? Et bien, surprise surprise, on ne peut pas.
We just learn to live with the fear.
Mais on peut mettre en place quelques stratégies pour vivre avec. Mes préférées citées dans cet épisode :
Préparer des plans B, C ou D si la chose qu’on craint se produit.
Se réserver un temps défini pour prendre une décision. Une fois la décision prise, on ne revient pas dessus. Alea jacta est.
Sur le Web
Hook ’em Quick: Writing a Killer Opening Line that Grabs Readers’ Attention
La première phrase est critique dans un roman, on le sait.
Dans cet article, Barry Hutchinson aka J.D. Kirk, nous donne quelques conseils pour réussir les premières lignes. Mon préféré :
One technique is freewriting or stream of consciousness writing. Set a timer for 10-15 minutes and write whatever comes to mind without censoring yourself.
L'une des techniques est l'écriture libre ou l'écriture en flux de conscience. Réglez un minuteur pour 10 à 15 minutes et écrivez tout ce qui vous vient à l'esprit sans vous censurer. (traduit par DeepL)
Autres tips : utiliser tous les sens, commencer par un dialogue, commencer par un conflit, éviter les clichés et les tropes usés jusqu’à la corde, relire/éditer/relire/éditer jusqu’à la mort ou presque, se faire aider et être ouvert à la critique. Thanks Barry!
Une belle interview croisée et une recommandation à la fin (si vous n’avez pas le temps de regarder, les deux auteurs recommandent chaudement La colère d’Izanagi, de Cyril Carrère, qui est d’ailleurs dans ma liste de lecture).
Dans la presse
Télérama du 03/04 : Le polar français s’émancipe
Un dossier sur le renouveau du polar français, qui est devenu plus féminin, plus social, plus cosmopolite, mais aussi plus violent et plus drôle, pour notre plus grand plaisir. Cette étude est suivie d’un entretien avec Marion Brunet et Hannelore Cayre, qui préfèrent se revendiquer du roman noir que du roman policier.
Hyper intéressant.
Merci à Delphine qui m’a donné une copie de ce dossier !
Livre et livres audio
Je n’ai toujours pas terminé Bestial, de Anouk Shutterberg, on va dire que je le mets en pause pour quelque temps, j’étais trop pressée de commencer ma sélection de la semaine 😅
Les effacées, Bernard Minier (audio)
On retrouve la lieutenante espagnole Lucia Guerrero dans cette deuxième enquête qui la met aux prises avec non pas un, mais deux tueurs aux crimes… originaux.
Un polar historique antique avec des meurtres en série à Jérusalem sous le règne de Constantin, youpi ! C’est pile ce qu’il me faut en ce moment.
J’en suis à la moitié, c'est mon premier de cet auteur. Il m’a fallu un ou deux chapitres pour me faire à la langue, j’avais l’impression de retrouver les textes des auteurs grecs et latins (l’aurore aux doigts de rose, etc.), ça change du polar, mais on s’y fait très vite.
Prochain livre audio sur ma liste :
À la semaine prochaine !
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui (et c’est déjà pas mal) !
Je vous souhaite de bonnes lectures, d’avoir le temps d’écrire, et je vous dis à la semaine prochaine !
N’hésitez pas à partager ce post si le cœur vous en dit 🙂
Coucou,
Je n'ai pas voulu lire l'extrait. Je préfère lire la nouvelle en entier 😊 concernant le titre 🥴 peux mieux faire 😂, ce n'est cependant que mon avis 😜.
Si tu veux une beta lecture 2,ce serait avec plaisir 😊.
Juste un petit truc, tu as pensé à protéger ton texte avant de le partager ? Je l'ai fait avant de l'envoyer au concours... C'est important je pense...
Trop hâte de te lire 😉.
Parmi les justifications que tu délivrés ici concernant la mise en ligne d'une nouvelle bien que tu n'ai pas de roman ou de recueil à vendre, il y a ton envie de concret qui me parle beaucoup. Quand j'ai oublié 13 Effrois, j'en ai pris la décision quasiment sur un coup de tête parce que j'avais envie d'aboutir un projet d'écriture. Alors je te comprend.
Je me propose également pour la -lecture, sans obligation de m'inclure si tu as déjà le nombre de beta-lecteur.ice suffisant. 😊