Je publie une nouvelle policière gratuite (2/4)
#14 - Deuxième étape : couverture, univers de la série et mise en page
Bienvenue dans la newsletter Profession écrivain
Qui suis-je ?
Pour ceux qui n’ont pas lu la section à propos sur le site, EY Tell est le pseudo que j’ai choisi pour lancer ma première série policière.
Grâce à une opportunité qui n’arrive qu’une fois dans la vie, j’ai une année pour me consacrer entièrement à l’écriture. Un an, c’est à la fois très long et très court.
Le décompte est lancé.
Vous venez avec moi ?
Où est-ce qu’on peut me trouver ?
En parallèle de cette newsletter, j’ai commencé un blog et des réseaux sociaux avec mon compte d’auteur il y a peu, n’hésitez pas à venir y faire un tour !
Mon blog : où je parle des romans policiers des autres en attendant de parler du mien (procrastination niveau 1)
Instagram : où j’essaie d’être influenceuse Bookstagram en attendant d’être une autrice publiée (procrastination niveau 2)
Threads : où je partage des liens et des infos en rapport avec l’écriture (procrastination niveau expert)
Merci à vous, qui suivez mes aventures chaque semaine 🙂 et bonjour aux nouveaux venus !
La semaine dernière, pour la première étape (sur quatre) dans l’épopée de la publication de ma nouvelle, nous avons parlé de la stratégie et du titre.
Merci à ceux qui ont voté !
Après un suspense intolérable, je décide donc de changer de titre !
“Alice, where did you go?” devenu “Comptine macabre” devient donc “Où vas-tu, Alice ?”
Je ne pouvais pas laisser un titre en anglais et j’ai eu peur qu’avec “Comptine macabre”, les gens s’attendent plus à lire de l’horreur plus que du policier classique.
Et comme l’a dit Laurent dans les commentaires, un vers de comptine comme titre, ça a porté chance à d’autres dans le passé.
Après, n’oublions pas qu’en format électronique, absolument rien n’est gravé dans le marbre. Si pour une raison ou une autre (ou pour faire des tests), je veux changer de titre, il suffit que je modifie mon fichier et voilà, ce n’est pas plus compliqué que ça.
Et c’est dans le même état d’esprit que j’aborde l’élaboration de la couverture, parce que vous allez voir, je n’arrive pas à me décider.
C’est parti pour la deuxième étape de la publication
On choisit la couverture
Inspiration
Pour réaliser ma couverture, je ne me suis pas inspiré des couvertures les plus belles ou mes préférées d’un point de vue esthétique, mais j’ai d’abord cherché les best-sellers dans le genre du roman policier.
Il s’agit aussi de livres que j’ai lus (sauf le dernier, mais je trouvais qu’il était assez représentatif du genre, et l’univers est similaire au mien).
Comme pour tout genre littéraire, il y a quelques codes à respecter si on ne veut pas faire peur aux lecteurs potentiels.
Les boss du polar
Ces quatre livres sont publiés par des maisons d’édition.
Là où on voit qu’ils ont du budget, c’est au choix des polices de caractères. Vous ne trouverez rien de similaire dans les polices gratuites disponibles dans les logiciels comme Canva, même en version payante.
Et comme il s’agit des poids lourds du polar, c’est d’abord leur nom qui est mis en avant.
Les challengers
Dans cette sélection, le 2e et le 3e livre sont publiés en auto-édition. Si on ne le sait pas, il n’y a aucune différence avec les maisons d’édition. On voit qu’ils sont un peu moins connus que les précédents (sauf pour le premier peut-être ?) parce que le titre est plus visible que le nom.
Après, n’oublions pas que même les meilleurs peuvent avoir des couvertures horribles, pour preuve “ceci”, qui vient de sortir en poche :
C’est l’heure des sondages !
Quelques remarques préliminaires
Logiciel et illustrations
J’ai donc utilisé la version pro de Canva pour faire les couvertures qui suivent.
Pour la 7 et la 8, j’ai utilisé une photo d’Adobe Stock. Globalement, leur sélection est de meilleure qualité que Canva, MAIS ils ont énormément de photos générées par IA, ET ça coûte un rein. 10 photos par mois pour 60 E, je trouve que c’est un peu cher (quand je pense que j’avais un crédit de 360 photos sur feu mon compte pro…). Du coup, j’ai profité des 30 jours gratuits pour en télécharger quelques-unes. Faut juste pas se louper pour l’annulation de l’abonnement.
La mention “nouvelle”
Pour éviter toute confusion au sujet de la longueur de l’ebook, j’ai rajouté la mention “nouvelle” sur la couverture. Bon ok, j’ai aussi fait ça pour meubler un peu.
Phrase ou pas phrase ?
Il y a une tendance en ce moment chez les auteurs de polar, c’est d’ajouter une phrase un peu bateau, avec un jeu de mots (ou pas) sur la couverture.
Ainsi on a pu voir dans les exemples ci-dessus :
The darkest secrets… often hide in plain sight, chez J.M. Dalgliesh.
Some things just won’t stay buried, chez J.D. Kirk pour le titre A Dead Man Walking (pas mal, pas mal). Et ma préférée est sa dernière : A story of many parts, pour le roman Where the Pieces Lie. Avouez, c’est drôle.
Certaines jeunes filles gardent de terribles secrets, chez Alexis Aubenque.
Étant donné que je n’ai aucun bandeau “Prix machin”, “Meilleur roman de la terre”, ou encore un avis du New York Times à mettre en avant, j’ai moi aussi voulu ajouter une petite phrase sur ma couverture.
J’ai donc mis sur certaines “La vérité finit toujours par émerger” puisqu’on retrouve Alice au fond du Mississippi 🤓
Alors, à votre avis ?
Le temps du choix
Passons maintenant à ce pour quoi vous êtes toujours sur cette page : le choix de la couverture.
C’est parti pour se péter les yeux, mais n’oublions pas que sur les plateformes, les images peuvent avoir la taille d’un timbre-poste. Il faut le garder à l’esprit.
Pour vous aider, je vous mets quelques mots-clés qui sont censés décrire la nouvelle :
polar
cold case
disparition
Amérique profonde
J’ai été obligée de faire le sondage en 2 parties parce qu’on ne peut pas mettre plus de 5 choix. Après, j’en ai certainement mis trop, mais dites-vous que j’aurais pu en mettre bien plus 😇
Personnellement, mon cœur balance entre la 7 et la 8.
N’hésitez pas à me dire ce que vous aimez (ou détestez) dans les commentaires !
Univers de la série
Les tableaux Pinterest
Un outil que j’aime beaucoup pour m’aider à écrire les descriptions et me mettre dans l’ambiance, c’est Pinterest.
La semaine dernière, j’ai commencé à créer un tableau avec des photos en lien avec le lieu où se passe ma série. Vous pouvez le voir en entier ici.
Il s’agit de photos de lieux que je connais bien, pour y avoir vécu dans ma jeunesse et pour y retourner régulièrement. Ce n’est pas l’endroit le plus touristique de la terre (euphémisme), mais c’est parfait pour l’atmosphère que je veux donner à ma série.
Petit aperçu :
Oh, mais, il a un nom ce tableau. Est-ce que…
Est-ce que ce ne serait pas le nom de la série par hasard ?
Et bien oui, en quelque sorte !
Si chaque tome a son propre titre, l’ensemble de la série s’appelle “Meurtres sur le Mississippi.”
Voilà, ça s’est dit.
La mise en page
La semaine dernière, je vous avais promis un aperçu de ce que donne la mise en page avec le logiciel Vellum, qui est absolument extraordinaire.
En gros, c’est simple, on importe un fichier Word (.docx) et, si on a bien utilisé les balises de titres pour délimiter ses chapitres, on a juste à appuyer sur un bouton et c’est fini.
C’est aussi simple que ça !
Aucune veuve ou orpheline (lignes isolées en début de page ou début de paragraphe en fin de page) à déclarer, la table des matières se fait automatiquement.
Si on veut, on peut choisir des styles différents, comme le montre ce tuto :
Maintenant, il ne me reste plus qu’à rédiger un avant-propos, les mentions légales et les remerciements et les intégrer au reste, et à rajouter la couverture.
En réfléchissant aux mentions légales, je me suis posé la question de l’ISBN. Bien m’en a pris puisque j’allais faire ce qu’il vaut mieux éviter. Je vous en parle la semaine prochaine, on fera un petit récap sur les mentions légales.
Ce sera l’occasion également de parler des changements à faire sur mon site internet pour intégrer la page dédiée à la nouvelle, qui renverra vers les sites de téléchargement en ligne.
Lu, vu, entendu
Chaque semaine, je vous fais un petit récapitulatif de ce qui m’a interpellée ou que j’ai trouvé intéressant. Je vous donne aussi ma liste de lecture, qui n’est pas uniquement composée de polars.
J’ai eu une sorte de frénésie de consommation de contenu cette semaine on dirait 😅
Podcasts
Devenir écrivain, Ep #187 - 3 erreurs récurrentes dans les dialogues
Le dialogue est essentiel dans un roman, et ce n’est pas la technique narrative la plus simple à écrire (mais c’est ma préférée). Il y a des règles à suivre pour des dialogues réussis.
Les principaux écueils que l’on retrouve sont :
Manque de vraisemblance et de cohérence : les dialogues doivent être crédibles et fluides (des gens doivent parler comme ça dans la vraie vie).
Comment s’améliorer : lire le dialogue à voix haute.Manque de caractérisation : le dialogue sert à révéler le caractère de celui qui parle. Les paroles des personnages ne doivent donc pas être interchangeables. Autrement dit, une petite fille ne doit pas parler de la même façon qu’un enquêteur alcoolique.
Comment s’améliorer : faire des fiches de personnages, où on va détailler toute l’histoire personnelle de chacun, afin de bien s’imprégner suffisamment de sa personnalité pour qu’elle transparaisse à travers ses répliques. Le but est de savoir qui parle, même sans l’aide des incises (qui restent quand même un outil indispensable pour éviter les lourdeurs).Manque de mouvement : les conversations ne doivent pas être statiques, les gens bougent quand ils parlent, leur corps exprime des choses, et l’environnement peut jouer un rôle.
Comment s’améliorer : expliquer ce qui se passe hors dialogue dans les incises, pour apporter de la vie et du mouvement au dialogue. Le langage non-verbal est aussi important que le langage verbal.
Wish I’d Know Then Podcast… for Writers: How to Find Your Author Brand
Une discussion très intéressante sur le branding.
Le but n’est pas d’être connu à tout prix ou de plaire à tout le monde, mais de se connaître suffisamment pour attirer son lectorat cible. L’un des exercices pour travailler sur sa marque (et donc notre image d’auteur), c’est de faire une liste de 10 mots qui définissent notre style. Une fois qu’on a réussi à l’établir, on la garde en tête pour faire sa communication, son pitch, sa publicité…
Les mots raturés : Sarah Abassi, autrice : Pitcher son roman en salon pour être édité
L’expérience très intéressante d’une autrice qui a été signée par une grande maison d’édition sur pitch (son roman n’était même pas écrit !). Histoire personnelle à part, l’exercice du pitch est toujours très bon pour présenter son roman et donner envie de le lire.
Sur le Web
J’ai découvert le compte de Coralie Raphael sur Threads. Suivez-là, elle a plein de bons conseils ! Notamment pour faire des couvertures, conseils que je ne suis pas vraiment 😅
Cours et mini-formations
On a parlé la semaine dernière dans les commentaires de la protection du manuscrit. Et comme par hasard, j’avais dans mes mails ce matin-là une réduction pour une mini formation sur le sujet. Au vu du prix (7 €), j’ai sauté sur l’occasion.
J’ai appris plein de trucs ! Notamment sur la définition du copyright et les différents moyens de protéger son manuscrit.
3 jours pour trouver ton nom de plume, LICARES
Pourquoi est-ce que je devrais suivre cette mini-formation, étant donné que j’ai déjà un nom de plume ? Et bien pour voir si j’ai fait le bon choix.
Ce que j’ai retenu :
Un nom de plume participe à une image publique. Alors bizarrement, je n’avais jamais pensé au côté public du métier d’écrivain. Quelle est l’image que je veux renvoyer en tant qu’auteur ?
L’anonymat total est impossible.
Il n’y a aucun intérêt pour moi (et pour presque personne en fait) de déposer mon pseudo comme une marque pour en garantir les droits.
Mon pseudo est imprononçable 😅
Mais qu’est-ce que c’était intéressant ! Il faudra que je fasse une newsletter sur le choix de mon nom de plume, parce que j’y ai réfléchi longtemps et il s’inscrit dans un projet. A priori, j’ai loupé l’étape prononciation, mais tant pis, il va falloir faire avec.
Découvrez cette formation gratuite sur le site de Licares.
Newsletters
La dernière newsletter de Sophie Gliocas sur les réseaux sociaux pour les auteurs est une véritable masterclass !
Le dernier numéro nous donne un petit exercice très utile et pas si simple que cela à faire : résumer son roman en une phrase. C’est ensuite à cette phrase qu’il faut se référer pour garder le cap pendant les différentes phases d’écriture et de réécriture.
Livres et livres audio
J’avoue, je pense que j’attendais trop de ce roman. Tout le monde me l’a conseillé, et l’auteur (avec un autre livre certes) fait partie de la liste des meilleurs polars de ces 20 dernières années. Le début est un peu lent, mais au bout d’un tiers je dirais, le rythme s’accélère. Je vais lire la suite de cette série et surtout, L’illusion du mal, qui a eu tant de bonnes critiques.
J’ai commencé l’écoute et bon… pour l’instant je n’aime pas trop 😬
Des enfants et des animaux qui parlent, les gens qui me connaissent savent que ce n’est pas trop mon truc. Je vais continuer un peu, mais je ne suis pas sûre de terminer.
J’ai été une nouvelle fois influencée par Instagram et je ne regrette pas !
Un cosy mystery qui se passe dans le sud des États-Unis, une enquête à la Agatha Christie menée, comme son nom l’indique, par un bibliothécaire et son Maine coon géant, why not?
En plus, l’auteur est un homme avec un pseudo de femme, ça change. Je suis contente d’avoir découvert cette série et je vais lire la suite.
Par contre, je souhaiterais faire une réclamation à l’auteur.
À un moment, le personnage principal se moque du roman, a priori très mauvais, d'un écrivain de polar qui vient de se faire assassiner. Le titre de ce très mauvais roman est celui que j'avais choisi pour mon tome 2 😭
🫠
Le 19e tome des enquêtes du DCI Logan vient de sortir !
Est-ce que j’ai abandonné tout le reste pour le commencer ? Oui.
Est-ce que je vais le finir en 2 jours (bon allez, 3 parce que j’ai quand même des trucs à faire) ? Certainement.
Est-ce que je regrette ? Non, parce que c’est la vie que j’ai décidé de mener.
On aura compris, je suis dans ma phase de lecture de nouvelles.
Ici, ce sont 13 maîtres du polar qui prennent la plume, avec parmi eux : Bernard Minier, R.J. Ellory, Cédric Sire, Sonja Delzongle et d’autres pointures.
Les nouvelles ont toutes un rapport avec la nourriture, et certaines sont assez savoureuses… À ne pas lire avant de passer à table !
J’ai commencé le recueil de nouvelles d’Amélie, qui écrit aussi la newsletter Papiers noirs à l’encre rouge. Je vous en dis plus bientôt.
Si vous aimez le cinéma et la littérature de genre, si vous êtes en panne d’idées de lectures et de films, et si vous voulez en savoir toujours plus sur les coulisses de l’écriture, n’hésitez pas à vous abonner à sa newsletter !
En plus, vous aurez accès à des nouvelles gratuites 😀
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui (et c’est déjà pas mal) !
Je vous souhaite de bonnes lectures, d’avoir le temps d’écrire, et je vous dis à la semaine prochaine !
N’hésitez pas à partager ce post si le cœur vous en dit 🙂
Ma préférée est la 6 ... mais en fait non :) Disons que c’est celle qui m’accroche le plus mais elle ne colle pas du tout au titre puisqu’on a une voiture qui semble nous venir dessus plutôt que d’emmener Alice quelque part. Du coup je dirais 5 ou 8 selon les sites de la nouvelle ;) (et plutôt sans petite phrase)
Hello EY ! C’est la première fois que je lis ta newsletter à laquelle je me suis abonné la semaine dernière, c’est super intéressant ! (Et merci pour m’avoir mentionné, je ne m’y attendais pas haha)
Niveau prononçabilité du pseudo, je le dis à l’anglaise, « E - Why - Tell » - je te laisse me dire si j’ai bon ou pas !