Et enfin, la nouvelle policière fut publiée
#19 - Le plan a marché ! Maintenant, il faut faire circuler l'information
Bienvenue dans la newsletter Profession écrivain
Qui suis-je ?
Pour ceux qui n’ont pas lu la section à propos sur le site, EY Tell est le pseudo que j’ai choisi pour lancer ma première série policière.
Grâce à une opportunité qui n’arrive qu’une fois dans la vie, j’ai une année pour me consacrer entièrement à l’écriture. Un an, c’est à la fois très long et très court.
Le décompte est lancé.
Vous venez avec moi ?
Où est-ce qu’on peut me trouver ?
En parallèle de cette newsletter, j’ai commencé un blog et des réseaux sociaux avec mon compte d’auteur il y a peu, n’hésitez pas à venir y faire un tour !
Mon blog : où je parle des romans policiers des autres en attendant de parler du mien (procrastination niveau 1)
Instagram : où j’essaie d’être influenceuse Bookstagram en attendant d’être une autrice publiée (procrastination niveau 2)
Threads : où je partage des liens et des infos en rapport avec l’écriture (procrastination niveau expert)
Merci à vous, qui suivez mes aventures chaque semaine 🙂 et bonjour aux nouveaux venus !
Dans les épisodes précédents
La saga infinie de la publication de la nouvelle s’est déroulée en plusieurs tomes :
4/4 Résumé, description et mots-clés : le SEO pour les auteurs
5/4 Pas si simple de proposer du contenu gratuit sans donner l'exclusivité à une plateforme
Vous avez peut-être vu sur les réseaux sociaux ou ici en notes, qu’Amazon a ajusté le prix mardi soir, seulement 1h après que j’ai fait ma demande au service client de KDP. C’est donc allé bien plus vite que ce que je pensais !
La méthode et la trame du message sont testées et approuvées, vous pouvez les utiliser sans souci.
Et là, je pense que vous vous dites “mais c’est génial, elle va enfin arrêter de nous bassiner avec cette histoire”
Et bien… pas tout à fait 🤣
Comme dans Star Wars (que je n’ai pas vu), il y a encore quelques petits trucs à raconter.
Parce qu’après la publication, il y a la promotion
Et à mon avis, c’est là que ça se corse.
Parce qu’au final, tout ce qu’on a vu avant, si on suit le mode d’emploi, on s’en sort assez facilement.
Une petite expérience involontaire (encore une)
J’ai fait une petite expérience, involontaire, mais très intéressante.
Le temps que l’ajustement de prix chez Amazon soit effectif, il s’est passé une petite semaine où la nouvelle était visible sur le site, au prix de 0,89 €.
Je n’ai donc prévenu personne qu’elle était en ligne, et je l’ai laissée vivre sa vie sur la plateforme, sans aucune communication. Silence radio.
Et bien, il s’est passé quelque chose de très intéressant.
Il ne s’est absolument RIEN passé.
Personne n’a téléchargé la nouvelle (que ce soit sur Amazon ou bien sur toutes les autres plateformes), et elle était aux tréfonds du classement pendant cette période.
The end.
Il y a plusieurs choses à retenir de cette petite expérience involontaire :
Si on n’a jamais rien publié avant, il ne faut pas penser que le seul fait de mettre son texte en ligne suffise à le faire connaître, même si la fiche est ultra-optimisée.
Si on ne dit rien à personne, il ne va rien se passer. Des lecteurs ne vont pas télécharger notre ebook comme par magie.
On peut avoir tout fait comme il faut : une couverture pas trop moche, une bonne description, les bons mots-clés… Si on n’est pas quelqu’un de connu, personne (ou presque) ne tombera sur notre livre.
Il manque un ingrédient indispensable pour mettre les algorithmes en mouvement : la promotion.
L’étape la plus importante de toutes : la promotion
Note importante
Une fois qu’on a publié quelque chose sur Amazon, il faut attendre plusieurs jours, voire quelques semaines, pour voir si les mots-clés et les catégories qu’on a choisis sont les bons. Il faut que l’algorithme “digère” toutes nos informations avant de nous mettre dans les bonnes cases.
C’est important de le savoir et de l’anticiper par un vrai lancement : toute la communication qu’on aura faite pour la sortie du livre va entrer en compte dans l’algorithme, et va lui donner un coup de boost qu’il n’aurait jamais eu si on n’avait rien fait.
On ne se contente pas de publier son livre en ligne et puis basta.
Concrètement, qu’est-ce qu’on fait ?
Il existe des tonnes de moyens de faire de la promotion, mais tous ne sont pas forcément adaptés.
Étant donné que je publie un contenu gratuit, sans rien vendre derrière (on a vu que ce n’était pas ouf comme stratégie, mais c’est la vie), je ne vais pas me lancer dans :
De la publicité payante (Amazon, Meta, Google).
Une campagne de crowdfunding (très à la mode en ce moment).
Des posts sponsorisés sur les réseaux sociaux.
Des partenariats rémunérés de tous types.
Faire des trucs, certes gratuits, mais qui me prendraient trop de temps, comme des vidéos (on se concentre sur le roman en cours !).
En gros, mon seul levier c’est la petite communauté que j’essaie de bâtir depuis la fin de l’année dernière. Donc vous (ahah), mes abonnés sur Instagram (rappelez-vous que j’ai moins de 500 abonnés !), et mes proches bien sûr (eux on peut les menacer pour qu’ils téléchargent 😆).
Donc une communauté assez restreinte, mais que j’ai mobilisée dès que mon ebook est passé en gratuit.
Et là, la différence est flagrante
Grâce à ma mini, mais très investie, communauté (un grand merci à tous !), je suis passée des abysses du classement à :
4e position dans la catégorie ebook - policier - gratuit
15e position au classement général ebook gratuit
Un top 5 de sa catégorie, c’est quand même pas mal !
Certes, n’oublions pas que je suis dans la catégorie “gratuit”, qui est loin d’être la catégorie la plus populaire, à cause des règles d’Amazon qui empêche au maximum les auteurs de publier ce type de contenu.
Le jour où je fais un top 5 en catégorie livres (et non ebooks), général ou même policier, je fais péter le champagne ! Là ce soir, on se contentera d’une bière, parce qu’il faut quand même célébrer les petites étapes comme il se doit. Et puis zut, 4e quand même !!
Comment est-ce que j’ai fait pour arriver entre Stephen King et Agatha Raisin ?
J’ai posté sur tous mes réseaux sociaux d’auteur (Instagram, Threads, et les notes de Substack) et personnel (Facebook), et j’ai fait pas mal de stories. J’ai aussi mis un petit message sur le Discord de la formation Licares, et quelques personnes ont très gentiment téléchargé la nouvelle.
Et après toutes ces annonces, j’ai assuré le SAV, c’est-à-dire que j’ai répondu à tous les commentaires, partagé tous les posts qui me mentionnaient, sans oublier de remercier toutes les personnes qui ont mis en avant mon texte. Ils ont eu la gentillesse de le faire, la moindre des choses, c’est de leur dire qu’on est content.
Et j’en profite pour vous remercier, vous les lecteurs de cette newsletter qui ne sont pas sur les réseaux sociaux, de l’avoir téléchargée après toutes ces péripéties 🙂
Donc, la communauté, ça peut marcher, mais à condition de ne pas avoir passé les mois précédents à faire uniquement son auto-promo. Parce que dans réseau social, il y a réseau, ok, mais il ne faut pas négliger le côté social. Il faut avoir envie et aimer discuter, partager des choses, mettre le travail des autres en avant, sinon, honnêtement, ça ne sert à rien.
Alors, est-ce que c’était un lancement idéal ?
Non, parce que j’ai fait ça dans le feu de l’action, dès que j’ai vu que la nouvelle était passée en gratuit sur Amazon (un mardi en fin d’après-midi, pile quand personne n’est sur les réseaux sociaux). Il y a certainement moyen de mieux faire (avec une date précise de lancement pour commencer), mais là clairement, ce n’était pas nécessaire.
Est-ce que je vais rester dans le top 10 longtemps ?
Absolument pas, parce qu’au bout d’un moment les téléchargements vont être plus rares (c’est déjà le cas aujourd’hui), et si je n’ai pas de notes ou d’avis positifs, un simple classement (que quasi personne ne regarde) ne suffira pas à inciter les gens que je ne connais pas à lire ma nouvelle.
Qu’est-ce qu’il me reste à faire ?
J’ai passé pas mal de temps sur les réseaux sociaux ces deux derniers jours, et il me reste quand même quelques petites choses à finaliser :
Mettre à jour le site internet (il passe toujours en dernier, mais c’est normal comme il ne génère pas de trafic).
Mettre à jour la newsletter avec un lien pour se procurer la nouvelle.
D’ailleurs, si vous la cherchez, elle est disponible sur Amazon, Kobo, Vivlio et Apple Books (je vous épargne les autres plateformes que personne n’utilise en France).
La prochaine étape : les avis et les commentaires
Pour que le livre continue à attirer des lecteurs, il n’y a pas 36 solutions : il lui faut de bons commentaires et de bonnes notes.
Et sur les plateformes, une bonne note, c’est la note maximale.
Ok, mais qu’est-ce qu’un bon commentaire ?
Un commentaire qui sera vraiment utile à l’auteur, pour son référencement, c’est :
Une note de 5 étoiles, voire 4 au pire. En dessous, c’est considéré comme mauvais (et oui, c’est pas comme à l’école).
Si on n’a pas aimé, on s’abstient de le dire (sauf si gros souci flagrant, tromperie sur la marchandise et contenu illégal), et si on a aimé et qu’on ne sait pas quoi dire, on met juste une note.
Un commentaire “vérifié”, c’est-à-dire qu’il provient de la personne qui a acheté/téléchargé le livre. On commente sur la plateforme où on télécharge, c’est le mieux. C’est pour éviter les faux commentaires (bons ou mauvais).
Un commentaire qui évalue le contenu, pas les aspects administratifs/logistiques de l’achat. On n’est pas là pour dire à Amazon qu’on n’a pas reçu un email, que le Kindle ne marche pas, ou que le colis est arrivé abîmé. Pour cela, il y a le service client. Si jamais vous faites un commentaire de ce style, sachez que vous pénalisez énormément l’auteur.
Un commentaire sincère. ça paraît évident, mais un commentaire dithyrambique (attention aux commentaires des proches 😅) alors que le contenu est moyen, ça se voit. En théorie, les (très) proches n’ont pas le droit de commenter, il faut le savoir.
Si on nous a offert le livre qu’on commente, il faut le dire. On n’est pas là pour faire de la pub déguisée, et d’ailleurs, c’est interdit.
Un bon commentaire est un commentaire qui n’a pas été acheté ou demandé en échange de quelque chose.
Si on veut vraiment aller dans le perfectionnisme, un commentaire d’une personne qui a déjà lu/acheté/commenté des livres du même genre sera plus favorisé par l’algorithme que celui d’une personne qui n’achète jamais de livre ou qui ne commente jamais. Enfin bon, là c’est pousser le truc un peu loin, et je ne fais que rapporter ce que j’ai lu par ailleurs.
Bon ben voilà, vous savez ce qu’il vous reste à faire, au pire laissez-moi 5 étoiles et ça ira 🤣
Je plaisante bien sûr.
Jamais je n’en voudrai à quelqu’un qui ne commente ou ne note pas. Je trouve d’ailleurs ce système de notation plus que limite (on doit tout noter dans notre vie c’est très pénible et contestable d’un point de vue éthique 🙄), mais malheureusement, ce sont les règles du jeu actuelles… Et en tant qu’auto-édité, pour le moment, on doit jouer ce jeu-là.
Conclusion
La morale de cette histoire est très simple :
Pas de lancement sans communication.
La promotion, c’est le nerf de la guerre.
Et quand on va passer à la promotion d’un produit payant, ça va être une autre paire de manches. Le marché a beaucoup changé, car désormais, et on aura l’occasion d'en reparler, nous sommes dans l’ère du pay to play (il faut payer pour jouer).
Autrement dit, si on a un budget de 0 € pour assurer la promotion d’un premier livre en auto-édition, ça devient très compliqué.
Lu, vu, entendu
Aujourd’hui, je fais une petite parenthèse dans cette rubrique (et ça tombe bien, parce que je n’ai vraiment pas eu de temps pour écouter des podcasts et commencer de nouveaux livres) pour vous parler du livre 13 Effrois d’
qui écrit la newsletter Les Papiers Noirs à l’Encre Rouge.J’ai acheté son recueil en février quand j’étais en plein dans ma phase d’écriture de nouvelles, et j’en ai fait une petite chronique sur Instagram en avril.
Comme on parlait justement des avis et des commentaires, j’en profite donc pour vous donner le mien 😀 et en plus ça permet à ceux qui ne sont pas sur Instagram d’en savoir un peu plus.
Le recueil d’Amélie Boulay comprend 13 nouvelles de genres très différents, mais qui ont tous pour but de nous faire peur. Parfait pour un soir d’Halloween (ou bien n’importe quel autre jour gris et froid comme tous les jours depuis novembre).
Les influences sont éclectiques, entre l’horreur du quotidien avec ses personnages monstrueux, mais bien réels à la Stephen King (Gueuleton, Passion aveugle), le thriller (Chasse au fugitif), le fantastique (Le futur est avenir, Vilain mensonge), le polar (Gabriel Dublais est mort), la science-fiction (La prochaine catastrophe), l’anticipation style Black Mirror (Mnemoria) et le gothique américain avec Amort, il y en a pour tous les goûts !
J’ai bien aimé les clins d'œil à la mythologie des enfers égyptien et grec dans Justice vengeresse, me faire balader dans Chasse au fugitif, Dissimulation houleuse et Un crime pour répression, et retrouver le thème du livre maudit dans Le futur est avenir.Le point commun de toutes ces nouvelles est qu’on est immédiatement happé par l’histoire. L’écriture d’Amélie est très cinématographique, on s’imagine parfaitement dans la peau du personnage principal, et on se fait toujours surprendre par la chute, avec au choix comme réaction, ah !, ah ? ou noooon ! 🫣😱😲
Si je devais donner mes deux nouvelles préférées, je dirais Gabriel Dublais est mort et Amort, mais c’est parce que je suis fan de polar et de roman gothique. Dans les deux cas, j’ai retrouvé avec plaisir les codes de mes genres favoris.
Un recueil qui se dévore !
Vous trouverez 13 effrois sur Kobo et Amazon !
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui (et c’est déjà pas mal) !
Je vous souhaite de bonnes lectures, d’avoir le temps d’écrire, et je vous dis à la semaine prochaine !
N’hésitez pas à partager ce post si le cœur vous en dit 🙂
Arrêtez tout je suis passée en 2e position du top 100 derrière Stephen King ! 🥹
Merci encore pour cette chronique de 13 Effrois, merci de la partager à ta communauté, ça compte beaucoup pour moi en tant qu'auteure auto-édité qui partage tout ce que tu viens de dire quant à la promotion d'une œuvre (gratuite ou payante).
J'ajouterai que 13 Effrois est aussi disponible sur Book On Demand et c'est même via cette plateforme que je suis la mieux rémunérée en réalité 😉
Bravo pour ta première publication qui est une réussite ! Je vais y ajouter mon commentaire sur Amazon et Kobo au plus vite. Belle vie à Où es-tu Alice ? !