J'ai terminé ma formation d'écriture : bilan (2/2)
#32 - Bon alors, en vrai, j'en ai pensé quoi de la formation LICARES ?
Bienvenue dans la newsletter Profession écrivain
Qui suis-je ?
Pour ceux qui n’ont pas lu la section à propos sur le site, EY Tell est le pseudo que j’ai choisi pour lancer ma première série policière.
Grâce à une opportunité qui n’arrive qu’une fois dans la vie, j’ai une année pour me consacrer entièrement à l’écriture. Un an, c’est à la fois très long et très court.
Le décompte est lancé. Et c’est bientôt la fin !
Vous venez avec moi ?
Où est-ce qu’on peut me trouver ?
En parallèle de cette newsletter, j’ai commencé un blog et des réseaux sociaux avec mon compte d’auteur il y a peu, n’hésitez pas à venir y faire un tour !
Mon blog : où je parle des romans policiers des autres en attendant de parler du mien (procrastination niveau 1)
Instagram : où j’essaie d’être influenceuse Bookstagram en attendant d’être une autrice publiée (procrastination niveau 2)
Threads : où je partage des liens et des infos en rapport avec l’écriture (procrastination niveau expert)
Merci à vous, qui suivez mes aventures chaque semaine 🙂 et bonjour aux nouveaux venus !
Formation d’écriture LICARES : le bilan final
La semaine dernière, j’ai fait la première partie du retour sur la formation d’écriture que j’ai suivi depuis mai à L’Institut des Carrières Littéraires (LICARES). Aujourd’hui, je vous donne un peu plus de détails et j’ai ajouté quelques remarques pour ceux qui souhaiteraient la suivre.
Petit récapitulatif des newsletters sur cette formation :
Si on fait le point
Si je reprends ce qui m’a attiré dans cette formation, c’est :
Une session qui débutait en mai, pile la bonne période pour moi. Il y a plusieurs sessions par an.
Un format intensif avec des exercices corrigés.
Deux visios par semaine, un webinaire et un atelier en groupe, en plus des vidéos pour les cours. Le tout animé par des professionnels de l’écriture : autrices, correctrices, éditeur.
Une communauté et un réseau pour se motiver et pour trouver les bons contacts pour la relecture. On a accès à un groupe Facebook, un discord et une salle de coworking sur Zoom.
Une relecture des 7 000 premiers mots de son roman par un éditeur (un vrai, qui dirige une maison d’édition reconnue).
Le point de vue de ce même éditeur sur son projet, sous la forme d’un appel téléphonique.
Un accès illimité aux cours, même après la fin de la formation, et la possibilité de participer à tous les webinaires futurs via le programme des Lives des Anciens.
Le choix d’un nom de promo pour renforcer l’esprit de groupe. Ok, ça paraît être un détail, mais je vous assure que ça marche ! Go Avalon !
Ce que j’espérais y trouver
Un cadre pour terminer mon roman.
Du soutien dans les périodes de doute.
Un réseau pour rompre la solitude.
Mais surtout, un retour objectif sur mon travail de la part de professionnels de l’écriture.
Est-ce que ça a marché ?
Et bien pour la première fois de ma vie, j’ai terminé un premier jet, et je suis sur le point d’arriver au bout de la première phase de réécriture, donc pour moi, c’est oui !
Est-ce que j’aurais pu terminer mon manuscrit toute seule ?
Franchement, je ne sais pas. Je pense qu’éventuellement, je serai arrivée au bout, mais certainement pas aussi rapidement.
Bon, d’abord, il n’est pas tout à fait terminé vu qu’il y aura forcément des corrections après la bêta-lecture. Mais le fait d’avoir des deadlines imposées par d’autres, ça m’a motivé dans les moments où j’en avais vraiment marre, comme cet été.
Et surtout, c’est d’avoir un plan clair qui m’a le plus aidé.
Est-ce que les exercices et les retours m’ont été utiles ?
OUI, surtout tout ce qui concerne l’élaboration du plan et du dossier de soumission (présentation, synopsis et 7000 premiers mots).
Ce que j’ai laissé de côté
Même si j’ai essayé de suivre la formation à la lettre, il y a des choses que je n’ai pas faites, comme par exemple, les sessions de coworking.
Finalement, et contrairement à ce que je pensais, je n’y ai jamais participé. Je me suis rendu compte que j’avançais beaucoup plus vite toute seule qu’en groupe (je travaille assez mal en équipe). Il faut avouer que j’ai un petit syndrome post-traumatique de quand j’étais prof (bon, ok, j’ai toujours été comme ça et c’est peut-être pour ça que prof, ce n’était pas le meilleur métier pour moi, et j’aurais dû m’en douter avant de passer le concours), je déteste réexpliquer les consignes aux gens. Et un bon nombre de sessions de coworking étaient organisées justement pour aider ceux qui avaient besoin d’explications 😅 (bouh je suis pas sympa !). Heureusement, il y a toujours de bonnes âmes pour s’en charger avec plaisir, et notre promo en est remplie 😇

Quelques conseils si vous voulez suivre cette formation
Si vous envisagez cette formation en particulier, voici les conseils que je pourrais vous donner (mais attention, c’est d’après mon expérience, on ne travaille pas tous de la même façon, et heureusement).
Il ne faut pas être réfractaire à l’idée de faire un plan.
La méthode LICARES se base sur une approche progressive de l’écriture de son roman, de l’idée (la phrase d’intention) à la construction d’un plan détaillé, mais pas figé. Le but est de rester concentré sur son intrigue, et d’éviter de partir dans tous les sens.
Si l’idée de faire un plan n’est absolument pas envisageable pour vous, ça risque d’être compliqué.
À mon avis (mais ça se discute), il vaut mieux commencer la formation avec une idée relativement précise de ce qu’on veut faire.
Quand je dis “idée relativement précise”, c’est au minimum savoir dans quel genre on veut écrire, et avoir déjà réfléchi à l’intrigue et aux personnages. Cela permet de ne pas perdre de temps et d’entrer directement dans les exercices.
De mon côté, j’avais rédigé la moitié de mon manuscrit avant de commencer, et sans surprise, j’ai fait énormément de modifications. Je stagnais au milieu du roman, parce que j’avais le début et la fin, mais les bascules et les péripéties n’étaient pas claires dans ma tête.
Mais attention si on part avec un manuscrit déjà commencé, il faut être prêt à (beaucoup) le modifier.
C’est un peu le pendant négatif de la remarque précédente. Je trouve qu’on prend de l’avance quand on utilise un manuscrit déjà commencé pour la formation, mais il faut bien se rendre compte que tout risque de bouger, et il faut s’y préparer. Ce qui signifie, se préparer à la critique, modifier ou supprimer des personnages, etc.
En gros, il ne faut pas être amoureux de son texte et de son idée au point de ne rien vouloir toucher. De toute façon, pour ceux qui se destinent à l’édition traditionnelle, la maison d’édition va forcément suggérer des changements, il vaut mieux ne pas être trop psychorigide là-dessus.
Il faut jouer le jeu et faire confiance à la méthode.
Quitte à l’adapter plus tard !
Comme j’avais déjà suivi une autre formation d’écriture par le passé (cf. la newsletter de la semaine dernière) et que j’ai lu plein de livres avec des méthodes différentes, j’avais un gros risque de vouloir tout comparer et choisir ce qui éventuellement me correspondrait le mieux.
Pour éviter ce problème et profiter des cours à fond, j’ai volontairement oublié tout ce que j’ai appris et j’ai suivi la formation à la lettre, sans rien remettre en question.
Mon souci, c’est que je n’avais jamais terminé de manuscrit, malgré les 5 ou 6 romans plus ou moins avancés dans mes tiroirs. Donc cette fois, je me suis dit, oublie que t’as aucune chance, vas-y fonce.
Déjà, ça allège la charge mentale, parce qu’on n’est pas en train de se demander toutes les cinq minutes si c’est vraiment mieux de faire comme ci ou comme ça, et ça fait gagner du temps. On suit les étapes, un pas après l’autre.
Le plus important à mes yeux : il faut vraiment faire les exercices au fur et à mesure, participer aux visios, s’impliquer dans le groupe.
L’avantage (si on peut dire) d’une formation aussi chère, c’est qu’on n’a pas envie de la faire comme ça, en passant, quand on aura le temps, après tout le reste.
Même si j’ai eu mes vacances d’été en plein milieu des cours, j’ai réussi à suivre presque toutes les visios et ateliers, et j’ai regardé les replays quand je ne pouvais pas être là. Je dirais que j’ai suivi les 3/4 en live et le reste en replay.
Il y a de très nombreuses vidéos de cours à regarder chaque semaine, et si pour certaines c’est mieux de les voir sur un écran parce qu’il y a des schémas et des exemples écrits, pour la majorité on peut les télécharger en format audio et faire autre chose. Et ça, c’est vraiment bien parce que ça fait gagner énormément de temps.
En parlant de temps, il vaut mieux en avoir un minimum devant soi.
Alors je ne dis pas qu’il faut prévoir 10 semaines de congés, la formation est quand même faite pour que les gens qui ont un travail puissent la suivre (heureusement, sinon personne ou presque ne s’inscrirait). Mais ça reste assez intensif, alors si on ne veut pas être débordé, il vaut mieux ne pas avoir trop d’activités à côté, notamment le soir. Les visios sont toujours à 20h, et ça peut être compliqué à gérer si on doit coucher les enfants à cette heure-là par exemple.
Après, on peut bien sûr tout suivre en replay, mais l’émulation du groupe, c’est ce qui aide à avancer aussi.
Pour conclure, mon livre n’est pas encore publié, alors il y a toujours un risque d’échec, on ne sait pas ce qui peut se passer ! Mais je sais que j’ai maintenant beaucoup plus confiance en mon histoire, ce qui me permet de la terminer un peu plus sereinement (enfin si on peut parler de sérénité… moi qui ne connais que l’angoisse).
Pas de newsletter la semaine prochaine, c’est férié et je termine la relecture avant de refiler le bébé aux bêta-lecteurs 😃
PS : J’ai calculé, si je garde mon rythme de 10 pages par jour je tiens ma deadline (qui change toutes les semaines) du 3 novembre ! On y croit 🤞
PS2 : Je mets du temps parce que je réécris environ un tiers de chaque page 🫠
PS3 : Au fait, je ne suis pas sponsorisée par LICARES pour écrire ce compte-rendu ! Je ne l’ai pas précisé, mais je n’ai même pas de code promo à vous donner. Après, vous pouvez trouver des codes chez d’autres anciens élèves, ils sont faciles à trouver sur Google et les réseaux sociaux.
Votez pour ma prochaine lecture !
Mercredi, j’ai lancé un petit sondage sur mon compte Instagram : Choisissez ma lecture d’Halloween 🎃
Le but est de réduire un tout petit peu ma PAL, et donc j’ai sélectionné 3 thrillers qui me tentent beaucoup, mais je ne sais pas par lequel commencer.
Alors du coup, je m’en remets au destin (mes abonnés lol) pour choisir pour moi 🤣
Acheté au salon des Polars du Sud il y a quinze jours, il me tente beaucoup !
Il fait partie de ma sélection de cette rentrée littéraire, et le thème me semble parfait pour Halloween.
Je n’ai encore jamais lu de romans de Nicolas Druart, qui est Toulousain d’adoption comme moi, mais j’ai ce livre dans ma PAL depuis cet été et les critiques sont excellentes !
Si cette sélection est pour une fois 100% française, elle reste très masculine.
Mais pas d’inquiétude ! Le mois prochain je ferai le même jeu avec 3 polars de ma PAL gigantesque écrits par des femmes (un tour chacun).
Les votes sont ouverts pour une semaine ! Merci pour votre aide 😃
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui (et c’est déjà pas mal) !
Je vous souhaite de bonnes lectures, d’avoir le temps d’écrire, et je vous dis à dans deux semaines !
N’hésitez pas à partager ce post si le cœur vous en dit 🙂
J'avais déjà songé à cette formation pour aller au bout de mon projet de publication des John Foster, mais deux choses m'ont arrêté : le prix (en premier lieu) et la nécessité de devoir investir autant de temps. Même si en réalité, sauter le pas et choisir de mettre tout ce temps et cette argent dans quelque chose c'est s'engager vraiment, c'est indiquer à son cerveau qu'on est prêt·e à aller au bout ! Alors bravo de l'avoir fait, et je crois sincèrement en la publication de ton roman ;)
Super retour d'expérience, merci c'était vraiment intéressant.
Je suis toujours curieuse de savoir ce que valent vraiment ces formations (il faut dire que d'en d'autres domaines j'en ai suivi quelques-unes depuis 7 ans et la qualité est souvent très variable). Le retour d'un éditeur sur tes premiers chapitres et la discipline du plan sont effectivement de gros atouts.